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Citations-réflexions
25 novembre 2015

Retour à l'école malgré la peur...

À la question que se posent tant de parents :
"Faut-il remettre les enfants à l'école ce mercredi 25/11 ?"
...

Personne ne sait de quoi demain sera fait, où et quand frapperont les terroristes...
Et s'ils me fichent aussi la trouille, je me rends compte que je ne peux et veux pas rester terrée chez moi, même si je vais me montrer plus prudente en évitant certains lieux et moments.

Personne ne sait si les enfants auront vraiment la trouille ou si, au contraire, ils seront ultra rassurés par la présence policière et contents de retourner à l'école. Personne ne peut présager de leur réaction, même si on peut supposer qu'elle sera influencée par l'attitude des parents... et personne ne peut juger ceux-ci s'ils ont peur !
Mais il faut, selon moi, laisser aux enfants l'occasion de reprendre une existence la plus normale possible, avant qu'eux aussi, ils aient une angoisse terrible en eux. Pour l'instant, leur existence n'a pas encore été "trop chamboulée". Je crois que les garder chez soi, au niveau de la gestion de leurs peurs, c'est pire que de les ramener à l'école.

Pour ce qui est de la sécurité, à chacun de choisir le risque qu'il décide de prendre...
À mon sens, école, immeuble privé, grand magasin, évènement, métro ou parc public, finalement, il y a bien peu de différences dans les yeux d'un terroriste.
Si un attentat est envisagé, peu importe la cible, elle touchera des innocents qui auront été là "par malchance" et ce sera dégueulasse. Et qu'on mette un policier à l'entrée de l'école, un militaire devant un parc ou une sonnette avec vidéo pour ouvrir un immeuble, finalement, je ne suis pas du tout convaincue que ça empêche des salauds de commettre leurs actes.
La menace est là et on n'est à l'abri nulle part. Alors l'école ou ailleurs... Cette décision-là, c'est la seule chose à laquelle doivent réfléchir les parents : vont-ils prendre un risque en mettant leurs enfants à l'école ou prendre un risque en restant chez eux ou le prendre en prenant l'air dans la rue, ...
C'est à ça que les parents doivent réfléchir. Au risque qu'ils sont prêts à prendre, pour le bien tant physique que mental de leurs enfants.
Et personne ne pourra les blâmer, quel que soit leur choix.

Moi, instit, je vais bosser.
Et je veux que les enfants qui me sont confiés puissent partager leurs émotions, s'exprimer entre eux, laisser sortir ce qui les stresse ou dire qu'ils n'ont pas peur si c'est ce qu'ils ressentent. Qu'ils parlent ! Qu'ensemble, on surmonte le climat de terreur installé. Qu'ensuite on poursuive notre vie, qu'on prépare l'avenir en apprenant, parce qu'il y a un avenir et qu'ils en sont les futurs acteurs.
Aux parents, je ne peux pas garantir la sécurité de leur progéniture, malgré toutes les mesures prises (et ces mesures sont réelles). Mais ce que je peux garantir, c'est que je les aiderai à se sentir bien et à créer, dans ma classe, dans mon école, un climat où la peur ne prendra pas le dessus.

C'est tout ce que j'avais à dire.

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24 novembre 2015

La vie Ma vie

 

Les attentats ont changé ma façon de voir tant de choses...

Si vous étiez dans ma tête, vous auriez peur.
Cela se résume en deux phrases :
"J'aime ma vie. Je n'aime pas la vie."
Avec toutes leurs réflexions annexes,
toutes les conséquences qu'elles impliquent.

 

23 novembre 2015

Alerte maximale

4 jours d'alerte maximale !
QUATRE PUTAINS DE JOURS !

Quand je disais que ça ne pouvait qu'empirer...

:-(

Pas envie de crier, pas envie de pleurer.
Je suis juste effarée de la tournure des évènements.
Et... désespérée.

Oui, ça doit être LE bon mot.

20 novembre 2015

Pourquoi les attentats nous touchent-ils tant ?

Nombre de personnes s'étonnent de la place
que prend l'attentat de Paris dans l'actualité.
Pourtant...

Nous savons tous qu'il y a des accidents de voiture dans notre pays. C'est triste, on le déplore, mais ça s'arrête là. Ne serons-nous pas plus concernés quand cela nous touchera personnellement, nous, nos proches ou nos voisins ?
C'est un peu pareil... La France, c'est notre voisin, c'est nous, c'est juste à côté. On se rend compte que c'est proche, pas seulement dans des pays lointains. On prend conscience que l'horreur peut nous toucher aussi. Bref, l'homme se concentre plus facilement sur les problèmes qu'il "voit" que ceux qu'il "sait". C'est ainsi...

Ensuite, nous faisons partie de l'Union européenne... Un espace créé dans un but avoué de paix sur notre continent ! Et voilà que la guerre frappe en son sein ! Qui pourrait dire qu'il n'est pas légitime de, soudain, s'inquiéter de l'évolution de "notre monde" libre et pacifique ? Qui pourrait s'étonner que l'on se mettre à craindre pour nos vies ?
Qui pourrait reprocher à nos médias de nous empêcher d'oublier les faits ? Il est de leur devoir de nous ouvrir les yeux, à nous citoyens, sur ce qu'il se passe, de trouver des explications, afin que chacun puisse agir à son niveau, en toute connaissance de cause. Il faut commencer par agir ici, sans oublier là-bas... L'un ne va pas sans l'autre, et maintenant, on le sait. Grâce aux médias. N'en déplaise à leurs détracteurs.

J'ajouterais que se sentir (enfin) concerné par l'avancée de l'État Islamique, par ses actes ignobles menés dans divers endroits du monde, c'est important, c'est bien. Et s'il a fallu du temps, ce n'est pas grave. Cessons de blâmer ceux qui "découvrent" le terrorisme. Cessons de blâmer ceux qui parleront prioritairement des attentats de Paris, éludant ceux d'ailleurs. Au final, ce qui compte, c'est ce que l'on met en place pour lutter.
Il ne faut pas se tromper d'ennemi... L'ennemi n'est pas le citoyen lambda, même s'il est et reste centré sur lui-même, l'ennemi, c'est Daesh. Point.

Enfin, d'une façon symbolique, merde, c'est Paris, la ville de la Révolution française, évènement capital, qui, s'il faut le rappeler, marque un réel tournant dans notre Histoire à tous. La Révolution française, date du début de l'Époque contemporaine ! La Révolution française, ayant mené aux Droits de l'Homme ! S'attaquer à la France, c'est s'attaquer à ce symbole de l'Humanité ! Et par conséquent, le monde se sent visé, bien plus qu'avec les attentats commis ailleurs, et c'est normal, plus que normal !!

19 novembre 2015

L'après-attentats

Après quelques jours de cafard,
La vie reprend son cours...
Mais dans ma tête, dans ma vie, tout a changé.

Je prends le métro ou me promène quelque part, avec une idée en permanence en tête : je pourrais mourir ici. Une bombe. Des armes. Une prise d'otage. J'imagine la douleur, je visualise les dernières pensées que j'aurais. Mon imagination n'est pourtant guidée par aucune peur, tristesse ou colère. C'est une sorte de résignation, de défaitisme, de réalisme.

Je sélectionne les activités que je fais et choisis les moments les moins propices. Ceux où il n'y aura pas trop de monde. Et donc où j'espère qu'ils seront "moins attirants" pour des terroristes, qui veulent faire un maximum de victimes.
J'espère que mes proches font de même, qu'ils prennent soin d'eux, sont prudents, et que je n'aurai pas à pleurer l'un d'eux.

En fait, je ne me demande pas si, un jour, il y aura un attentat ici, qui me touchera, peut-être me tuera, ou une personne qui compte pour moi.
Non, ce que je me demande, c'est QUAND.

Ai-je peur ? Oui et non.
Je n'ai pas particulièrement peur des attentats, de la guerre qui nous a atteints. Quant à la mort, elle ne me fait pas peur, elle ne m'a jamais fait peur.

La vie n'a pour moi pas de sens. C'est à MA vie que je veux donner du sens.
Et celui-ci passe par toutes les personnes qui me sont chères, par mon optimisme au quotidien, par ma force à m'émerveiller d'un rien, à profiter de la beauté de la nature, des petits bonheurs du quotidien.

Les attentats et la guerre qui atteignent nos contrées pourraient balayer d'un coup tout ce qui fait mon bonheur.

C'est très égoïste comme pensée...

En fait, j'ai peur de perdre le sens de ma vie.

Et si la guerre devait s'intensifier, les attentats se régulariser, le quotidien s'obscurcir, je sais que vivre me deviendra difficile. Oui, c'est de ça, et uniquement de ça, dont j'ai peur.

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14 novembre 2015

Attentats de Paris

Se taire...
Pour ne pas rentrer dans des débats stériles.
Pour éviter toute parole qui pourrait être mal interprétée.
Pour laisser la place à la tristesse avant que la colère l'emporte.

Se taire.

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