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Citations-réflexions

25 septembre 2016

Facebook, une vitrine qui vous ressemble ?

 

Facebook est une vitrine... Ce que l'on poste en dit long sur soi.

Certains ne maitrisent pas du tout ce média, et donnent à voir des éléments qui sont trop intimes ou qui ne leur correspondent pas ou qu'ils regrettent après ou ...

Et vous, qu'est-ce que votre vitrine dit de vous ?

Essayez... Prennez les pages Facebook de vos proches et essayez de les définir en trois idées.

J'ai, parmi mes contacts, des gens que je qualifierais ainsi :

- engagé, drôle, humaniste

- optimiste, tolérante, joyeuse

- passionné de bd, amateur de vieilles chansons, nostalgique

- maman, impliquée, rouspéteuse

- défenseuse des causes (animale, femmes battues, cancer), combattante contre les idées reçues sur les profs, amatrice de mode

- manque d'idées à soi (partage tout et n'importe quoi), photographe du dimanche, attachée à sa commune

- joyeux luron, prêt à se battre pour ses idées, ne prend pas grand-chose au sérieux

- mère, victime, en quête de reconnaissance et de bonheur

- voyageur, photographe doué, rêveur

...

Facebook n'est que la vitrine de votre magasin intérieur.

Et... On met ce qu'on veut en vitrine ! Maitrisez votre vitrine, choisissez réellement ce que vous voulez que les autres voient de vous. Ne vous laissez pas dépasser par la facilité du réseau social. Soyez plus fort, soyez celui qui décide.

Montrez de vous ce que vous voulez que l'on voie de vous ! Le meilleur... Ou les aspects que vous souhaitez partager.

Pensez que vos proches font pareil. Mais que Facebook n'est qu'une vitrine !

Il ne faut pas oublier qu'il y a autre chose derrière. C'est comme un masque. On montre généralement ce qu'on veut montrer.

S'il serait logique de veiller à être cohérant avec sa vitrine, ce n'est pas toujours le cas... Et parfois, la vitrine présente une part de la personnalité de l'autre, mais en lui-même, il est très différent.

Gardez à l'esprit ceci : une vitrine soigneuse et colorée peut masquer un intérieur bordélique.
Un profil joyeux et optimiste peut cacher un esprit torturé ! Mais ce sont plusieurs facettes d'une même personnalité.

Soyez en adéquation avec votre vitrine. Choisissez-la consciencieusement. Montrez ce que vous voulez que les autres voient.
Et n'oubliez pas de vous dévoiler, parfois, de donner à voir l'intérieur de votre magasin.

Mes trois qualificatifs seraient, je pense : optimiste, s'amuse d'un rien, facilement émerveillée.

Et s'ils me correspondent parfaitement, et si c'est exactement ce que je veux qu'autrui sache de moi, pense de moi, si c'est exactement l'image que je veux qu'on aie, parce que c'est une image qui ne peut qu'apporter du bonheur aux autres, cela cache, assurément, des pensées plus tristes, plus noires, un "pessimisme de l'intelligence" (<3 Antonio Gramsci), que je ne veux pas partager car il ne fait pas avancer le monde, il ne le rend pas plus beau, et car je ne souhaite pas lui donner la parole, je veux l'engloutir sous un flot de pensées positives, quitte parfois à oublier la marche morose du monde qui m'entoure, pour ne savourer que des instants furtifs mais précieux...

 

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28 août 2016

Aux xénophobes

 

Aux racistes et xénophobes de tous bords, je pose une question :

Pensez-vous réaliste de croire qu'un jour, les étrangers seront chassés de votre pays ?
Qu'un jour, vos idées seront tellement partagées qu'elles mettront fin à la multiculturalité qui vous dérange ?

Je crois que si vous réfléchissez sérieusement à cette question, la seule réponse qui s'impose, c'est non.
Non, le monde ne va pas changer. Non, la Belgique ne sera jamais un terrain "Bleu-Blanc-Belge". Non, l'État ne reniera jamais les religions qu'il a acceptées. Non, jamais ne gagneront toutes vos idées et propositions anti-étrangers, anti-musulmans/chrétiens/juifs, anti-tout-ce-que-vous-voulez...

Je pense que c'est un constat évident et indéniable, à moins d'être stupide. Et l'étroitesse d'esprit ne rime, selon moi, pas forcément avec stupidité.

Par conséquent, voilà une seconde question :

Que voulez-vous pour vos enfants ?

Sachant que la société ne changera pas et qu'ils continueront à être amenés à vivre avec ces "autres", que leur souhaitez-vous ?
De vivre dans la crainte et dans le rejet, ou d'apprendre à "vivre avec" ?

Loin de moi l'idée d'imposer à une personne dont les convictions sont radicalement opposées aux miennes de les modifier.
Mais vous pouvez choisir de conserver vos opinions, sans pour autant coincer vos enfants dans la même haine et la peur.
Offrez à vos enfants la possibilité de changer le monde, de voir les étrangers comme d'autres individualités de valeur et non comme de potentiels dangers.

Pour cela, rien de très complexe, rien qui ne vous engage personnellement, rien qui vous force à tenir un discours auquel vous ne croyez pas.
Il vous suffit de laisser des personnes tolérantes, ouvertes, non-racistes simplement, avoir leur mot à dire dans l'éducation de vos jeunes.
Que ce soient des enseignants qui font de l'interculturalité leur cheval de bataille,
De clubs sportifs intégrant des jeunes de toutes les nationalités, religions, classes sociales,
D'association scoutes pronant comme valeurs le "vivre ensemble" et l'entraide,
D'adultes de votre entourage qui, clairement, voient le monde différemment de vous,
Peu importe le moyen qui sera le vôtre...

Mais pour le bien de vos enfants, accordez-leur des contacts avec les autres, permettez-leur de découvrir davantage que votre propre vision de la société !

On souhaite toujours, pour notre progéniture, "mieux" que ce que l'on a connu soi-même.
Eh bien, au niveau du rapport aux autres, vous pouvez aussi leur offrir mieux.
Mieux que la peur quotidienne, mieux que le repli sur soi, mieux que le dégout collectif.
Offrez-leur la possibilité d'apprécier les autres et d'être capable de les accepter sans crainte dans leur environnement.
Offrez-leur une vie en paix dans le monde qui est le leur, dans leur société, qui est amenée à rester multiculturelle.

Vous devez faire un choix, pour vos enfants.

 

19 août 2016

Lettre au premier ministre (Belgique)

Cher Monsieur Michel,

 

Par la présente, je souhaite vous exprimer tout mon mécontentement face aux actions politiques actuelles.

 

Qu'il s'agisse de l'engagement belge dans le conflit syrien, dévastateur en termes de vies civiles innocences, et dont l'impact positif reste franchement à démontrer,

qu'il s'agisse de la quantité de réfugiés accueillis, bien trop faible (et je ne sais ce qu'il en est des réelles dispositions mises en place),

qu'il s'agisse des pourparlers inconscients avec la Turquie, dans sa volonté d'intégrer l'UE ou ses conditions concernant les réfugiés, ce pays dont le système politique n'est pas compatible avec nos démocraties,

qu'il s'agisse de la politique sécuritaire actuelle, où la prévention se borne à l'utilisation de service armé plus imposant, au lieu d'aller au fond du problème qui est le manque d'interculturalité,

et je passerai les autres sujets, pourtant très critiquables aussi, tels que l'enseignement, les SDF, le chômage, ...

 

La politique de mon pays me désespère.

Elle nous mène à notre perte.

Les musulmans d'ici se sentent de plus en plus rejetés, l'islam étant en permanence pointé du doigt par la force des choses, terrorisme, islamisme et état islamique étant de près ou de loin liés.

Aucun point de rencontre réelle entre cultures ne semble dans les projets gouvernementaux...

Les actions actuelles ne servent qu'à mettre des sparadraps sur des plaies béantes et purulentes ! C'est en profondeur qu'il faut agir !

Autour de moi, les discours se resserrent. La tolérance et le "bénéfice du doute" n'existent plus. Les gens ont peur, peur de l'inconnu, peur du musulman, peur du réfugié. Le racisme s'intensifie.

Quant aux musulmans, leurs discours deviennent aussi plus fermés. Sans arrêt sur la sellette, ils se sentent agressés et se montrent agressifs. C'est ainsi, par ce sentiment de jugement permanent que l'on crée de futurs terroristes !

Mais qui combat cette peur ? Qui fait en sorte que les cultures se connaissent réellement, afin d'enfin pouvoir dialoguer sereinement La guerre frappe en Syrie, sous nos bombes ! Et l'on ne fait rien pour les populations déplacées, et l'on se contente de laisser mourir les civils dans d'atroces souffrances, par nos armes et d'autres, chimiques, dégueulasses (n'est-ce pas interdit ? n'est-il pas temps, là aussi, de s'insurger de façon claire ?!)...

Et on s'étonnera, ensuite, que ces gens aient une haine farouche contre nos sociétés ? On la nourrit, cette haine, par nos bombes !

 

J'exècre la politique de mon pays qui le mène partout sauf vers un monde meilleur.

 

Monsieur Michel, chers nombreux ministres, il est temps de changer votre fusil d'épaule... Et même de déposer les armes et de vous mettre à penser avec votre coeur, avec une vision à long terme, et non comme actuellement, avec le sentiment d'agir "bien" et "efficacement", mais avec des oeillères énormes empêchant de voir que le fond du problème, il démarre chez nous. Que des actions, réelles et nombreuses, ici, sont indispensables, pour que chaque individu vivant sur notre sol s'y sente reconnu, accepté, et non stigmatisé. Pour que les cultures cessent de simplement se côtoyer en se tirant dans les pattes, mais qu'elles apprennent à se parler en se respectant. Le travail est important, et il est temps d'agir en ce sens... Pour que nos enfants et leurs enfants puissent entrevoir l'espoir d'un monde plus serein.

 

Il fallait que je vous le dise.

Je suis Belge et je suis contre les frappes en Syrie.

Je suis Belge et je suis pour un accueil décent d'un nombre de réfugiés nettement plus important qu'actuellement.

Je suis Belge et je fais de mon mieux pour aimer chaque individu qui habite en Belgique, et je veux que chacun se sente aimé réellement.

Je suis Belge et j'aimerais que la société change, qu'elle bouge, qu'elle s'ouvre aux autres.

Je suis Belge et j'ai peur, parce que la peur est omniprésente, peur de l'autre, peur de l'avenir, et que moi, je me sens impuissante.

Je suis Belge et j'ai besoin d'un gouvernement qui prenne les bonnes décisions, parce que lui, il est puissant.

Je suis Belge et je veux que mon pays me rende fière.

7 juin 2016

Orage

 

Aujourd'hui, l'orage a grondé sur la capitale.

Et le premier coup de tonnerre a été fort. Très fort.

J'ai pensé : "Une bombe !?"

Oui, sérieusement.

Putain de terroristes.

 

5 avril 2016

"Ne pas vouloir d'enfants, c'est égoïste."

 

Cette remarque, que j'ai déjà essuyée, est totalement fausse et injuste...

Parmi la dizaine d'explications et d'arguments qui expliquent le fait que je ne veux pas faire un bébé, il n'y en a qu'une qui soit égoïste. Toutes les autres sont clairement le contraire. Je n'ai pas envie de toutes les expliciter, certaines sont assez "personnelles", mais en voici deux parmi les plus importantes dans mon choix et qui me semblent illustrer parfaitement le fait que non, ce n'est pas de l'égoïsme :

- Je veux continuer à me consacrer corps et âme aux enfants qui font déjà partie de mon quotidien. Je suis convaincue qu'on peut aimer des p'tits êtres qui ne sont pas sortis de son propre corps, d'une force quasi-identique à celle de parents. J'aime mes élèves, de tout coeur. J'aime les enfants de mes amis, comme les miens. Et je ne veux pas ajouter un enfant dans ma vie, qui prendrait davantage de place que tous ceux qui y sont déjà... Il prendrait plus de place, pas parce que je l'aimerais davantage, mais parce que celui-là, j'en serais responsable à 100% au quotidien. Bref, je continue à aimer et à accorder tout mon temps aux enfants que je connais déjà.

- Le jour où je ressentirai le besoin d'en faire plus, d'ajouter un marmot dans mon quotidien, je pense devenir "famille d'accueil". Les enfants dans le besoin, ce n'est pas ce qui manque. Et mon temps, mon énergie, je les consacrerais à des enfants qui sont sur terre, n'ont pas eu beaucoup de chance, et auxquels je pourrais apporter quelque chose de meilleur. Je ne veux pas ajouter un enfant de plus, puisqu'enfanter n'est pas un besoin que je ressens, mais je suis prête à aimer ceux déjà là... et qui en tireront (j'espère) un vrai bénéfice.

Voilà deux choses importantes dans mon choix.

Je vous assure, l'égoïsme est loin d'être ce qui motive prioritairement ma décision !

Mais si l'on considère qu'en effet, j'ai aussi ce refus de changer toute ma vie pour un bébé, parce que j'aime mon confort actuel, ce qui est égoïste, je crois que vouloir un enfant, c'est de la même façon un acte égoïste. On veut un enfant pour soi, pour avoir des héritiers, pour avoir quelqu'un à aimer inconditionnellement et qui nous aime de la même façon, etc. Il y a surement autant de raisons de vouloir un enfant que de ne pas en vouloir, mais je suis convaincue que, quand on veut faire des enfants, ce n'est pas "pour eux", mais "pour soi".

Voilà de quoi réfléchir... ;-)

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27 mars 2016

Daesh n'est qu'un prétexte

 

Les attentats de Bruxelles, il se dit que c'est Daesh qui en est la cause. Daesh, son objectif serait partagé par les terroristes qui ont fait exploser leurs bombes à Zaventem et dans le métro... "Peuple belge, quand tu arrêteras d'attaquer nos troupes en Syrie, nous arrêterons de t'attaquer sur ton sol."

Et pourtant.

Daesh, organisation formée de fous prônant la violence, l'usant pour imposer ses idées, me semble tout sauf stupide. On a lavé le cerveau de ses membres, mais il y a, parmi eux, des gens qui croient en cette idéologie, au plus profond d'eux-mêmes. Des gens qui savent ce qu'ils font, qui prennent des décisions. Ces personnes-là, les plus haut placées, elles ne peuvent décemment pas croire que des attentats ici vont les aider là-bas ! Il est plus facile, moins couteux, de se battre sur un seul front et d'avancer petit à petit. Ils ne peuvent pas, malgré leur folie, penser que leurs menaces arrêteront l'action de nos forces militaires en Syrie.

C'est pourquoi je suis convaincue que les attentats sur notre sol ne sont pas réellement "pour Daesh".

Ils sont le fait de partisans de l''état islamique", oui. Des pauvres types manipulés qui, mal dans leur société, prennent le combat pour Daesh comme un prétexte pour se venger contre la Belgique, ce pays qui n'a pas su, selon eux, leur donner une place.

À qui la faute ?

Bien sûr, on peut blâmer les terroristes de Daesh et les recruteurs, ceux qui créent des cellules terroristes ici.

Mais au fond, l'important, c'est comment ces jeunes en sont arrivés là... Comment en sont-ils venus à détester tellement leur pays qu'ils se sont laissés entrainer dans une idéologie folle, qui ne devrait rien avoir à voir avec eux...?

Je suis convaincue qu'on ne devient pas terroriste du jour au lendemain. Les recruteurs n'ont plus qu'une toute petite part du travail à effectuer. Une personne suffisamment bien dans sa vie, dans sa peau, avec des valeurs fondamentales claires, positives, et bien ancrées, ne se laisse pas embobiner ainsi. S'il y a dérapage, c'est parce que toute l'éducation du jeune fait défaut.

Oui, les familles ont leur part de responsabilité. Les enseignants aussi. La société enfin, vous, moi, tout le monde, et les politiciens évidemment.

Daesh ? Un prétexte. Ces jeunes, ils veulent frapper ici. Parce qu'ils n'aiment pas notre monde. Et s'ils ne l'aiment pas, c'est parce qu'il y a des choses qui foirent totalement. Et si ça foire, c'est parce qu'on est responsables, tous autant que nous sommes.

Bruxelles, une société multiculturelle ? Oui, tout à fait... Multiculturelle, ça veut dire que plusieurs cultures y cohabitent.
Bruxelles, une société pluriculturelle ? Non, on en est loin... Pluriculturelle, ça veut dire une culture qui s'inspire de plusieurs cultures.
C'est vers la pluriculturalité qu'on doit aller... Actuellement, plusieurs cultures existent dans notre pays, mais elles restent chacune dans son coin, elles s'évitent, ne se mélangent pas beaucoup, et chacune garde un oeil méfiant sur les autres. Pour que notre société fonctionne, qui faudrait qu'elle soit pluriculturelle, qu'on partage une même culture inspirée de toutes celles présentes chez nous.

Et c'est là que le bât blesse... Derrière nos beaux idéaux, il n'y a que du vent. On met en place plein de choses pour favoriser la multiculturalité, mais rien pour forcer une pluriculturalité. On peut se dire ouvert d'esprit, accepter l'autre tel qu'il est, vouloir d'un monde en paix où Samuel fera son Shabbat, Ismaël ira à la mosquée, Pierre à l'église, et où ça se fera dans le respect et sans jugement. Mais ça ne suffit pas... Il reste un clivage qui ne pardonne pas, qui pousse des gamins à se radicaliser, que ce soit dans ce qu'ils croient être l'islam, dans une autre religion, dans l'extrémisme nationaliste, toutes ces radicalisations sont dues au fait qu'on ne sait pas comment créer la pluriculturalité, qu'on se contente d'accepter vaguement l'autre, sans pour autant le connaitre vraiment, et en le regardant toujours de travers parce qu'il est différent... Les ghettos sont le signe même que la pluriculturalité n'existe pas chez nous. On ne se mêle pas, on reste cloitré entre gens "de même culture", et on amplifie les traditions pour se sentir appartenir à un groupe. Mais on ne se sent pas appartenir à une société, à un pays. Juste à un petit groupe de gens... Alors, certains jeunes chez qui cette identification à un groupe extrême marche trop bien sont radicalisés. Les extrêmismes, quels qu'ils soient, sont une plaie. Et viennent de la méconnaissance des cultures des autres autant que de leur refus.

Moi qui suis institutrice, je me demande : mais comment, comment donc pourrais-je, moi, éduquer mes élèves à la pluriculturalité ?!

Comment y arriver, moi qui n'y ai pas été moi-même réellement confrontée, qui n'y connais rien ?

Je suis preneuse d'idées... Il faut faire changer les choses, et elles peuvent démarrer au sein des écoles...

27 mars 2016

Étapes

Abasourdissement - inquiétude - culpabilité

> 3 jours (mardi, mercredi, jeudi)

Cauchemars - réaction - tristesse - déprime

> encore en cours (vendredi, samedi, dimanche)

Colère, révolte

> ? en plein dedans (samedi, dimanche, ...)

Et après... ? Résignation, retour à la normale, "oubli", je suppose. Et je ne veux pas en arriver là.

26 mars 2016

Lettre ouverte à Ciné-télé-revue

Cher Ciné-télé-revue,
 
Je dois te dire que j'ai détesté ton article intitulé "Molenbeek, Salah Abdeslam a été protégé !"...
 
Tu pointes du doigt la commune et l'ensemble de ses habitants, laissant penser, par le partage des paroles de deux-trois, que les Molenbeekois savaient tous où se trouvait le terroriste, le protégeaient ou, au moins, portaient des œillères.
 
Tu interviewes Yassine, Omar, Fatiha, Youssef, deux autres jeunes, qui tiennent des propos choquants.
"Une partie des voisins savaient [...] pour nous, c'était juste normal de ne pas balancer."
"Je n'ai pas prévenu la police car je connaissais sa famille. Ce sont des gens bien."
"Je crois que tous les Molenbeekois vous diront la même chose. Nous le savions mais nous n'avons rien dit."
"Et puis, ce n'est pas comme s'il allait faire sauter un quartier où sa famille, ses amis habitent."
"Plus personne ne lui fera confiance. À cause de lui, Salah s'est fait attraper."
 
Pourquoi donc n'as-tu pas interviewé les autres, les Rachid, Moustafa, Khadija, qui ne savaient pas, afin de nous faire entendre que non, Molenbeek n'est pas le nid à potentiels terroristes que l'on imagine ?! Toutes ces personnes qui auraient dénoncé le criminel en question, qui ne l'auraient pas couvert, parce que ses actes vont à l'encontre de leurs envies pour notre monde, tous ces gens, ils existent, mais tu ne les as pas rencontrés, probablement même pas cherchés... 
 
N'as-tu pas trouvé non plus, des Maxime, Stéphane, Mélanie, Julien et autres, qui, soi-disant, auraient su, eux aussi, et préféré ne rien dire ? Et d'autres, des Lucas, Pierre, Alexandre ou Delphine, qui n'auraient pas hésité à appeler la police ? Par les origines des personnes que tu as interrogées, tu fustiges une partie de la population et invites à la méfiance envers celle-ci...
 
Ton article, cher Ciné-télé-revue, est une horreur.
Outre le fait qu'il présente réellement Molenbeek comme une "base arrière du terrorisme", où les criminels peuvent se cacher en toute impunité, avec le soutien des habitants, il manque de nuance dans ses propos, dans sa présentation des faits et des paroles rapportées.
 
Mais au-delà de tout ça, les mots employés par les gens que tu as interrogés m'interpellent. Balances ? Sa famille est bien ? Il ne va pas nous faire sauter ? Mais dans quelles valeurs ces jeunes ont-ils été élevés pour tenir de tels propos ?!
 
J'ai l'impression que vous vous êtes contentés d'interroger les débiles du coin. Ceux qui ne comprennent rien. Ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ceux qui ne se rendent pas compte que leurs proches, la famille et les amis du terroriste comme ils disent, ne sont pas à l'abri de ses actes parce qu'ils le cachent ou évitent de le dénoncer. Ceux qui, probablement, pourraient facilement devenir des proies de Djihadistes, radicalisés bientôt. Ceux que personne de sensé ne voudrait rencontrer parce qu'ils pensent mal, à l'envers, pensant à tort que l'important, c'est d'être "fidèle" au terroriste qui vit près de chez eux, au lieu de penser à l'intérêt général, le leur entre autres.
 
J'ai détesté ton article, Ciné-télé-revue, parce que si Molenbeek est celui que tu me présentes, j'en ai peur, réellement peur. Si les Molenbeekois sont ceux que tu me laisses apercevoir, je manque de mots polis pour parler d'eux et de solutions humaines pour traiter leur cas.
 
J'ai détesté ton article, car il bouscule mes pensées positives, mon envie de croire en mon prochain, et car je sais qu'il n'est pas représentatif de Molenbeek, des jeunes musulmans ou de quoi que ce soit, mais que malgré mes certitudes, ton article m'effraie.
 
Je ne te remercie pas, Ciné-télé-revue, et j'estime que tu as très mal fait ton travail, sur ce coup-là.
25 mars 2016

Lâcher de ballons

Ballons

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25 mars 2016

Cauchemars

 

Cette nuit,

j'ai été tuée deux fois.

La première,

en portant secours à un policier blessé.

La seconde,

en me cachant avec mes élèves.

 

Si mon "conscient" n'est pas encore très sûr de lui, mon inconscient, lui, semble bien au faite des évènements...

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